Alors là ... Je vous parle d'un temps que les millenials ne peuvent pas connaître.
Il fallait que je publie ce morceau à titre de témoignage.
Nous étions magnifiques, les dix mille, ... et certains le sont encore :)

Le texte :
"En souvenir du Soleil noir

(Arsène)
C’était le temps des pionniers
Dix mille aux confins du monde
À bâtir des lieux oubliés
Dans la lumière qui gronde
On codait nos propres lois
Dans des rêves sans frontières
Des cités, des bois, des voix
Perdus dans la poussière

Nous étions les dix mille
Les rêveurs d’un autre ciel
Des bâtisseurs fragiles
Dans un monde virtuel
Et même si tout s’efface
Dans le néant des mémoires
Nous danserons, face à face
Sous le souffle du soleil noir

Constructeurs et conteurs
Paysagistes du binaire
Recréeurs de couleurs
Échos dans l’éphémère
Des cabanes dans le vent
Des pixels en cathédrale
Un royaume transparent
Sous une voûte digitale

Nous étions les dix mille
Les rêveurs d’un autre ciel
Des bâtisseurs fragiles
Dans un monde virtuel
Et même si tout s’efface
Dans le néant des mémoires
Nous danserons, face à face
Sous le souffle du soleil noir

Et quand est arrivé le dernier chargement
Quand le serveur a rendu l’âme doucement
On s’est dit qu’on aura vécu
Ce que d’autres n’ont jamais vu

Car nous étions les dix mille
Les premiers dans l’univers
À créer l’impossible
Sans peur et sans repères
Et même si tout s’efface
Nos ombres brillent dans le noir
Nous reviendrons, dans l’espace
Du deuxième monde illusoire
(Szarah)
C’était le temps des pionniers,
Dix mille, aux confins du monde,
À sculpter des lieux secrets
Que plus personne ne sonde.
Et vivre des aventures folles,
Que nul ne racontera sans bégayer.
Constructeurs et conteurs,
Paysagistes du binaire,
Forgerons de pixels,
Alchimistes de lumière.
Réfugiés dans l’irréel
D’une réalité augmentée,
Qui reste un rêve diminué,
Nous étions toutes et tous aventuriers.
C’était avant-hier déjà,
Et c’est fou comme le temps s’efface,
Mais nous reviendrons, les dix mille,
Dans le souffle du Soleil Noir,
Quand le code recommencera à parler,
Et que les ombres reprendront leur place.

Par Jean-Pierre Lovinfosse aka Kazoar."